Lp "L'automne" 1973

"Les fênetres" (M.Trini)

"Laisse-moi rever" (M.Trini)

Laisse-moi rever
(M.Trini)

Un peu de rêve
Un peu dLe jour se lève
Mais pas sur lui
Un peu d´ivresse
C´est bon, tu sais
Quand la tendresse
N´est qu´un regret
Laisse-moi, laisse-moi rêver
Prendre un train qui va m´emporter
J´ai toujours un rêve en retard
J´attends un départ qui ne vient jamais
Laisse-moi, laisse-moi rêver
Prendre un train qui va m´emporter
Et même si je ne pars pas
Mon rêve est à moi
Laisse-moi rêver
C´est une porte
Où j´attendrai
Et peu m´inporte
Qui l´a fermée,
C´est comme une île
Très loin, là-bas
Les gens tranquilles
Ne la voient pas

"Le vieux Monsieur dans son château" (M.Trini)

Le vieux monsieur dans son château
Monsieur de…presque plus rien
A le visage des tableaux
De ses ancêtres lointains
Le vieux monsieur semble porter
Le poids de toutes les vies
De ceux-là qui avant lui
Ont doré, ont illustré
Son blason un peu terni
Mais il n´y a plus de croisades
Et, chevalier sans monture
Guerrier sans gloire et sans armure
Il vit tout seul dans son château
Tous les dimanches en promenade
Les gens viennent visiter
Sa maison comme un musée
L´hiver prochain il aura chaud
Le vieux monsieur de temps en temps
Laisse tomber ses bouquins
Et il sort d´un pas traïnant
Avec sa canne et son chien
On le salue comme un seigneur
Et même si derrière lui
Quelquefois les gens sourient
Quand il rentre vers six heures
Il oublie qu´il a vieilli
Mais dans sa chambre au lit trop grand
Chaque nuit quand il s´endort
Il se fout de la toison d´or
Des exploits de ses parents
Et il rêve de margot
Le vieux monsieur dans son chäteau

"Chanson qui danse, chanson qui pense" (M.Trini)

Il y a la chanson qui danse
Il y a la chanson qui pense
N´allez pas faire la faute
De mélanger l´une et l´autre
Chanson qui danse ou qui pense
Dites-moi la différence
Qu´elle danse ou pense, c´est bête
Moi, j´aime la chansonnette
C´est une chose certaine
Rabelais, Villon, verlaine.
N´ont jamais su faire la fête
C´est triste, triste un poète
Et pour qu´une chanson soit grande
Il ne faut pas qu´elle se vende
Passés les mille exemplaires
Elle tourne mal : populaire
Le pont du nord, c´est sublime
Et c´est simple comme bonjour
J´aime l´amour quand il rime
Bêtement avec toujours
Qu´elle vienne de la Sorbonne
Ou d´une nappe de café
La chanson est belle et bonne
Qui donne envie de chanter
Mais passé mille exemplaires,
Elle tourne mal : populaire

"Si seulement" (M.Trini)

Si seulement j´avais la forêt
Pour t´appeler je saurais
Crier peut-être
Oh! Seule, c´est beaucoup dire
Il me reste avril pour dormir
Et mai pur m´étourdir
Il me reste un saule au jardin
Qui semble porter mon chagrin
Un pauvre cœur d´occasion
Un cœur en haillons
Oh ! si je pouvais m´endormir
Au soleil de ton sourire
J´en renierais ma chanson
Si tu m´appelais entre toutes
Tu me verrais sur la route
Trembler sans doute et courir
Si seul´ment j´avais un espoir
Et même le plus dérisoire
Comme je saurais le saisir
Oh ! seule ça n´est pas vrai
Il me reste avril pour rêver
Et mai pour m´éveiller
Il me reste un saule au jardin
Que semble porter mon chagrin
Un pauvre cœur d´occasion
Un cœur en haillons
Oh ! si je pouvais m´endormir
Au soleil de ton sourire
J´en renierais ma chanson
Oh ! si je pouvais m´endormir
Au soleil de ton sourire
Je changerais ma chanson

"Un homme est parti" (M.Trini)

Un homme est parti
Laissant sa ville se perdre sans lui
Un homme est parti
D´un pas tranquille, le pas de l´oubli
Passe les montagnes
Regarde au large
Voici la mer
Voici la mer
Rebroussant sa vie
Cherchant son enfance
Brisé d´annui
Un homme est parti
Nul ne le saura
C ´est le silence
Son seul compagnon
Il laisse là-bas
L ´indifférence
E la dérision
Dis adieu au monde
Moi, comme ton ombre,
Je te suivrai, te conduirai
Comme on se guérit
D ´un mal sans espoir, un homme est parti
Tous les livres
Et les chansons du monde entier
Ne sauraient dire
Le grand roman de son passé
Comme ce fou magnifique
Que s ´épuisait contre des moulins
Tu bats la campagne
E je t´accompagne
Si tu veux bien
Un homme est parti
Laissant sa ville se perdre sans lui
Un homme est parti
D´un pas tranquille
Le pas de l´oubli
Passe les montagnes
Regarde au large
Voici la mer
Voici la mer
Rebroussant sa vie
Cherchant son enfance
Brisé d´ennui
Un homme est parti
Un homme est parti
Laissant sa ville se perdre sans lui

"Les amours deviennent folles" (M.Trini)

Les amours deviennent folles
Comme les vagues en hiver,
Les amours prennent leur vol
Si tu ne sais pas les garder.
L´amour, c´est comme un voilier
Pris par le vent en pleine mer,
Une main retient la voile
Et l´autre la fait tanguer.
Qui n´a pas écrit un poème
Pour oublier qu´il est seul.
Qui, au temps de la jeunesse.
N´a pas laissé son corps s´ambraser.
Et qui au seuil de la vieillesse.
Quand les mains tremblent déjà,
Qui n´a pas le souvenir d´un rêve
D´une voile prise par le vent.
Les amours s´ennuient déjà
Sans avoir jamais aimé
Car l´amour, c´est un enfant
Que doit apprendre à marcher.
L´amour, c´est comme la terre
Qu´il faut bêcher e semer
Cache-le dans la pénombre
Qu´on ne vienne pas te le voler.
Les amours deviennent folles…

"Millord" (Monnot-Moustaki)

Allez venez, Milord vous asseoir à ma table
Il fait si froid dehors, ici c'est confortable
Laissez-vous faire, Milord et prenez bien vos aises
Vos peines sur mon cœur et vos pieds sur une chaise
Je vous connais, Milord vous ne m'avez jamais vue
Je ne suis qu'une fille du port une ombre de la rue

Pourtant, je vous ai frôlé quand vous passiez hier
Vous n'étiez pas peu fier dame, le ciel vous comblait
Votre foulard de soie flottant sur vos épaules
Vous aviez le beau rôle on aurait dit le roi
Vous marchiez en vainqueur au bras d'une demoiselle
Mon Dieu, qu'elle était belle j'en ai froid dans le cœur.
Allez venez, Milord vous asseoir à ma table
Il fait si froid dehors ici, c'est confortable
Laissez-vous faire, Milord et prenez bien vos aises
Vos peines sur mon cœur et vos pieds sur une chaise
Je vous connais, Milord vous ne m'avez jamais vue
Je ne suis qu'une fille du port une ombre de la rue

Dire qu'il suffit parfois qu'il y ait un navire
Pour que tout se déchire quand le navire s'en va
Il emmenait avec lui la douce aux yeux si tendres
Qui n'a pas su comprendre qu'elle brisait votre vie
L'amour, ça fait pleurer comme quoi l'existence
Ça vous donne toutes les chances pour les reprendre après.

Allez venez, Milord vous avez l'air d'un môme
Laissez-vous faire, Milord venez dans mon royaume
Je soigne les remords je chante la romance
Je chante les milords qui n'ont pas eu de chance
Regardez-moi, Milord vous ne m'avez jamais vue
Mais vous pleurez, Milord ça, j' l'aurais jamais cru

Eh! Bien voyons, Milord, souriez-moi, Milord
Mieux que ça, un p'tit effort, allez venez, Milord
Allez chantez, Milord
Bravo Milord !
Encore, Milord !

Traducción de "Millord" (Monnot-Moustaki)

Vamos, venga, Milord,
a sentarse a mi mesa,
hace mucho frío fuera,
aqui se está bien.
Me permite, Milord,
póngase cómodo,
sus penas en mi corazón,
y sus pies en una silla.
Yo os conozco, Milord,
usted nunca me ha visto,
sólo soy una chica del puerto,
una sombra callejera...

Sin embargo os he rozado
cuando pasábais ayer,
no estaba muy orgulloso,
señor!, el cielo se os cerraba.
Su fular de seda
flotando sobre sus hombros,
tenía usted buena cara,
parecía el rey...
Caminaba como un ganador,
del brazo de una señorita,
¡dios mío, qué bonita era!
siento frio en el corazón...

(estribillo)

Decir que a veces hace falta
que haya un barco
para que todo desaparezca
cuando el barco se vaya.
Llevaba con él
a la dulce de los ojos tiernos,
que no supo comprender
que rompía su vida.

El amor hace llorar,
como la misma existencia,
eso os da todas las oportunidades
para recogerlos después.

Vamos, venga, Milord,
tiene usted pinta de niño,
me permite, Milord,
venga a mi reino.

¡Yo cuido los remordimientos,
yo canto al romance,
yo canto a los Milords
que no tuvieron suerte!

Míreme, Milord,
usted nunca me ha visto...
Pero, ¿llora usted, Milord?
nunca lo habría creído...

Eh bueno, veamos, Milord!
Sonríame, Milord!
Algo mejor! Un pequeño esfuerzo...
Así es!
Vamos, ríase, Milord!
Vamos, cante, Milord!
La-la-la...
Sí, baile, Milord! Mais oui, dansez, Milord !
La-la-la... Bravo, Milord !
La-la-la...